Jesuis une belle personne. Ce magnifique poÚme à lire dans les 2 sens, comme une sorte de palindrome de mots, a été rédigé avec talent et sensibilité par le professeur d'école Léni Cassagnettes pour ses élÚves afin de leur redonner ou de leur donner confiance. Mais pour moi, ce poÚme peut s'appliquer à tout le monde !
La question prend son sens dans la rĂ©ponse en vain, l’on peut tourner ses neurones Ă  l’entr’ la fin, il faudra choisir notre destin,Et tant pis si c’est nous que l’on mange au festin !Nous aurons eu du temps Ă  jeter aux orties,SaoulĂ©s de notre orgueil, attendant la sortie
Dans les bras de la mort, nous irons nous jeter,Etourdis de douleur dans nos corps de tout bon sens, nos neurones programmĂ©sAuront perdu la flamme qui pouvaient tout d’or fossilisĂ©s, nous devrons desserrerIn fine les Ă©taux, par nous, bien enterrĂ©sEt relĂącher les rĂȘves qui nous hantaient sans trĂȘve.
PoÚme Le sens de la vie, Mounir AMMAR. Poésie Française est à la fois une anthologie de la poésie classique, du moyen-ùge au début du XXÚme siÚcle, et également un espace de visibilité pour l'internaute, amateur éclairé ou professionnel qui désire y publier ses oeuvres à titre gratuit.
Le fƓtus Ă  7 mois de grossesse À votre 7e mois de grossesse, le fƓtus poursuit son dĂ©veloppement bien au chaud dans votre ventre. Il est bien proportionnĂ© et continue Ă  bouger rĂ©guliĂšrement. Mais ses gesticulations ne sont pas coordonnĂ©es elles ressemblent plus Ă  des spasmes quĂ  de rĂ©els mouvements. Ă©galement, Quel est le poids normal d’un fƓtus ? En gĂ©nĂ©ral, il mesure alors entre 45 et 55 cm 18 et 21 po et pĂšse entre 2 500 et 4 300 g 5,5 et 9,5 lb. Pendant les quelques jours qui suivent sa naissance, votre bĂ©bĂ© peut perdre jusqu’à 10 % de son poids, ce qui est normal. Comment savoir si le col est ouvert ? La longueur du col de l’utĂ©rus peut ĂȘtre mesurĂ© soit grĂące Ă  l’échographie, soit en procĂ©dant Ă  un toucher vaginal. Cet examen est en revanche le seul permettant d’apprĂ©cier la dilatation du col. Lorsque la dilatation du col est estimĂ©e entre 1 et 2 cm, on parlera plus volontiers en doigts de dilatation. ensuite Comment savoir si mon bĂ©bĂ© Ă  la tĂȘte en bas ? Une zone arrondie vers le bas, des mouvements puissants ressentis cĂŽtĂ© droit vers le fond de l’utĂ©rus et une zone plane Ă  gauche bĂ©bĂ© est en bonne position ! Il a la tĂȘte en bas, et son dos est Ă  gauche et en avant. Ainsi que Comment bĂ©bĂ© Bouge 7 mois grossesse ? Il bouge toujours beaucoup, mais cela ressemble Ă  des sortes de spasmes. Ses cabrioles ne sont pas des mouvements parfaitement contrĂŽlĂ©s. Cependant, il est de plus en plus Ă  l’étroit dans l’utĂ©rus qui a vraiment grossi et va maintenant bientĂŽt atteindre sa taille maximale. Quel est le poids maximum d’un bĂ©bĂ© Ă  la naissance ?Quel poids prend bĂ©bĂ© 2 derniers mois grossesse ?Quels sont les aliments qui font grossir le fƓtus ?Comment vĂ©rifier son col seule ?Quel est la meilleur position pour faire ouvrir le col ?Comment savoir si le col et en travail ?Comment savoir si bĂ©bĂ© est dans le bon sens ?Comment savoir la position du bĂ©bĂ© dans le ventre ?Comment connaĂźtre la position du bĂ©bĂ© dans son ventre ?Qui bouge le plus dans le ventre fille ou garçon ?Est-ce que le bĂ©bĂ© doit bouger dans le ventre tous les jours ?Comment savoir dans quel sens se trouve bĂ©bĂ© ?Comment savoir si on va avoir un gros bĂ©bĂ© ou pas ?Quel est le record de naissance multiple ?C’est quoi un gros bĂ©bĂ© ?Quel poids prend un fƓtus par semaine ?Quel poids prend un bĂ©bĂ© par semaine ?Quel est le poids d’un fƓtus de 5 mois ?Comment faire pour avoir un beau bĂ©bĂ© pendant la grossesse ?Comment avoir un bĂ©bĂ© clair de peau ?Comment bĂ©bĂ© prend du poid dans le ventre ?Aller plus loin Quel est le poids maximum d’un bĂ©bĂ© Ă  la naissance ? Le poids de bĂ©bĂ© Ă  la naissance se situe entre 2600 g et 4000 g avec une moyenne de 3500 g. Il perd environ 10 % de son poids de naissance durant les 3 ou 4 premiers jours soit 350 g pour un bĂ©bĂ© de 3,5 kg. Mais cela ne doit pas vous inquiĂ©ter. Quel poids prend bĂ©bĂ© 2 derniers mois grossesse ? 250g par semaine BĂ©bĂ© mesure 47 cm et pĂšse environ 2,9 kg. Pendant ces derniĂšres semaines de grossesse, sa prise de poids s’accĂ©lĂšre. Il prend environ 250 g par semaine ! Et grandit d’un 1 cm ! Quels sont les aliments qui font grossir le fƓtus ? C’est la future mĂšre qui permet, via une alimentation Ă©quilibrĂ©e, la bonne croissance du foetus . 
 Acide folique vitamine B9 Aliments Portions Teneur en vitamine B9 PĂątes alimentaires enrichies, cuites 100 g 120-125 ”g Haricots de soja 1/2 tasse 83-106 ”g Comment vĂ©rifier son col seule ? La façon la plus simple de mesurer la dilatation du col de l’utĂ©rus c’est de le faire avec les doigts. Le col est situĂ© en bas de l’utĂ©rus au fond du vagin. Pendant la grossesse, il reste fermĂ© malgrĂ© le poids du bĂ©bĂ©. Quand les contractions commencent, il va progressivement s’effacer et se dilater. Quel est la meilleur position pour faire ouvrir le col ? La position Ă  califourchon peut augmenter la frĂ©quence et l’intensitĂ© des contractions et facilite la descente du fƓtus dans le bassin maternel. La position assise augmente la pression du fƓtus vers le bas. Le position Ă  genoux ouvre le bassin, la pesanteur dirige le fƓtus dans la bonne direction. Comment savoir si le col et en travail ? Les contractions sont le plus courant des premiers signes du travail. Juste avant de commencer le travail, le col, qui est la partie basse de votre utĂ©rus, va s’assouplir, s’amincir et se rĂ©trĂ©cir. Vous ressentirez peut-ĂȘtre une lĂ©gĂšre gĂȘne, voire quelques contractions lĂ©gĂšres et irrĂ©guliĂšres. Comment savoir si bĂ©bĂ© est dans le bon sens ? D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le nourrisson a la tĂȘte en bas pendant le dernier mois de la grossesse. Seul l’examen du 8Ăšme mois vous permet de savoir si bĂ©bĂ© est en siĂšge ou non. Durant cet examen, le spĂ©cialiste palpe votre ventre afin de situer la tĂȘte, le dos et les fesses de votre enfant. Comment savoir la position du bĂ©bĂ© dans le ventre ? – MĂ©thodes pour dĂ©terminer la position du bĂ©bĂ©. – Le toucher vaginal Un simple toucher vaginal permet au mĂ©decin qui vous examinera pendant le travail de savoir comment se prĂ©sente le bĂ©bĂ©, par la tĂȘte ou par le siĂšge. – L’échographie C’est le moyen le plus fiable. Comment connaĂźtre la position du bĂ©bĂ© dans son ventre ? Pose ta main sur le bord supĂ©rieur de ton ventre et essaye de sentir la bosse de la tĂȘte ou des fesses. Le cĂŽtĂ© opposĂ© doit se trouver au-dessus du pubis. En cas de position transversale, la tĂȘte et les fesses sont Ă  la hauteur de la taille. Qui bouge le plus dans le ventre fille ou garçon ? Les signes de grossesse d’un garçon Si les battements du foetus sont plus vite que 140 battements par minute, ce sera plutĂŽt une fille. Est-ce que le bĂ©bĂ© doit bouger dans le ventre tous les jours ? Les femmes peuvent ressentir comme des petites secousses rythmiques une Ă  plusieurs fois dans la journĂ©e. Ceci n’est absolument pas grave et pas du tout dangereux ! Inutile de s’inquiĂ©ter ! Comment savoir dans quel sens se trouve bĂ©bĂ© ? – MĂ©thodes pour dĂ©terminer la position du bĂ©bĂ©. – Le toucher vaginal Un simple toucher vaginal permet au mĂ©decin qui vous examinera pendant le travail de savoir comment se prĂ©sente le bĂ©bĂ©, par la tĂȘte ou par le siĂšge. – L’échographie C’est le moyen le plus fiable. Comment savoir si on va avoir un gros bĂ©bĂ© ou pas ? On peut deviner la taille du bĂ©bĂ© en mesurant le ventre comme en consultation. Cela s’appelle la hauteur utĂ©rine, qui correspond Ă  la distance entre l’os du pubis et le haut de l’utĂ©rus. Lors des consultations, la sage-femme ou l’obstĂ©tricien fait une mesure du ventre, quil effectue avec un mĂštre ruban. Quel est le record de naissance multiple ? Nathalie Suleman, une AmĂ©ricaine, est la derniĂšre Ă  dĂ©tenir le record du monde du nombre de naissances. Elle avait donnĂ© naissance Ă  8 bĂ©bĂ©s en mĂȘme temps en 2009. La grossesse de celle-ci Ă©tait le fruit d’une insĂ©mination artificielle. C’est quoi un gros bĂ©bĂ© ? Un bĂ©bĂ© est considĂ©rĂ© en surpoids quand il pĂšse plus de 4 kilos Ă  la naissance. Cette particularitĂ© porte un nom la macrosomie. En France, 7,1% des naissances recensĂ©es en 2010 Ă©taient concernĂ©es, la majoritĂ© de ces bĂ©bĂ©s pesant entre 4 et 5 kilos. Quel poids prend un fƓtus par semaine ? Ton poids et celui de l’embryon / du fƓtus Ce n’est qu’à partir de ce moment-lĂ  que le fƓtus prend environ 100 grammes par semaines, jusque vers la 28e semaine de grossesse, oĂč il a atteint un poids d’environ 1’100 grammes. DĂšs la 29e semaine, il prend environ 150 grammes par semaine, puis entre 200 et 300 grammes. Quel poids prend un bĂ©bĂ© par semaine ? MĂȘme si on dit que chaque bĂ©bĂ© a son propre profil de croissance, la prise de poids moyenne envisagĂ©e pour un bĂ©bĂ© nĂ© Ă  terme et en santĂ© reprĂ©sente environ 30 g par jour ou 210 g par semaine œ livre, et ce, jusqu’à 3 mois de vie. Quel est le poids d’un fƓtus de 5 mois ? Le bĂ©bĂ© mesure 21 cm et pĂšse environ 350 g. Le diamĂštre de son crĂąne mesure dĂ©jĂ  5,5 cm. Comment faire pour avoir un beau bĂ©bĂ© pendant la grossesse ? Miser sur des omĂ©ga-3, veiller Ă  ne pas ĂȘtre carencĂ© en fer ou encore faire le plein de fruits et lĂ©gumes sont autant de bonnes habitudes Ă  prendre pendant la grossesse pour que son enfant naisse et demeure en bonne santĂ©. Comment avoir un bĂ©bĂ© clair de peau ? Pour donner naissance Ă  un enfant ayant la peau claire, les femmes enceintes ghanĂ©ennes sont nombreuses Ă  se procurer des pilules blanchissantes pendant leur grossesse. Ces pilules, souvent introduites clandestinement et en grande quantitĂ©, prĂ©sentent de graves dangers pour la santĂ© de la maman et du nourrisson. Comment bĂ©bĂ© prend du poid dans le ventre ? À 31 semaines de grossesse, le bĂ©bĂ© commence Ă  ĂȘtre Ă  l’étroit dans votre ventre par rapport aux semaines prĂ©cĂ©dentes. Il pĂšse Ă  ce stade 32 cm pour 1,5 kg en moyenne. On estime qu’il fait la taille d’un melon d’eau. À 32 semaines de grossesse, il grossit encore et atteint 1,9 kg en moyenne pour une taille de 40,5 cm. Aller plus loin RĂ©fĂ©rence 1 RĂ©fĂ©rence 2 RĂ©fĂ©rence 3 RĂ©fĂ©rence 4 Reference 5 Dans« 400 atmosphĂšres », le poĂšte peint la vie des abĂźmes sous-marins, dans « Au feu », il nous entraĂźne au centre de la terre, dans « Commencements », il nous explique l'avant-yie, et l'aprĂšs-vie dans « Souffle », le tout avec la plus extravagante et, peut-ĂȘtre, la plus sagace fantaisie. Jules Supervielle confond le matĂ©riel et Nous ramons tous Ă  chercher Une solution parfaite au problĂšme Du sens de la vie, Du sens de l’existence, Du sens de toute chose qui compte, Nous la cherchons d’ailleurs Dans tous les sens, Ă  droite, Ă  gauche, Devant, derriĂšre, En haut, en bas, Au centre, et ailleurs, Mais nous n’avons aucune chance De la trouver en dehors De notre imperfection, Et par lĂ  mĂȘme, Elle n’est ni solution, ni parfaite. Quand au sens lui-mĂȘme de la vie, De l’existence, De toute chose qui vient au monde, Il est insensĂ© de penser Qu’il puisse exister ! Juxtaposantlibrement prose, versets et versification classique (sous la forme de l'octosyllabe et de l'alexandrin), la poĂ©sie de Michel Houellebecq est, tout autant que son oeuvre romanesque, fortement ancrĂ©e dans le monde contemporain. Elle lui sert d'ailleurs souvent de matrice. Ainsi, plusieurs poĂšmes du Sens du combat annoncent des scĂšnes des Particules Ă©lĂ©mentaires, LA POÉSIE ET SES PRINCIPALES FONCTIONS publication parachevĂ©e par quelques textes poĂ©tiques illustratifs INTRODUCTION. On distingue trois grands genres littĂ©raires le roman, le théùtre et la poĂ©sie. Ce dernier nommĂ© est un art du langage permettant de suggĂ©rer, avec harmonie et rĂ©gularitĂ©, une infinitĂ© d’images, de sensations, d’état d’ñme et d’esprit. C’est un genre qui date de longtemps ; en effet, avant que la poĂ©sie ne soit Ă©crite puis rĂ©citĂ©e en public, elle Ă©tait d’abord chantĂ©e de villes en villes par des aĂšdes, des bardes, des trouvĂšres, des troubadours, des saltimbanques
 Ce n’est que beaucoup plus tard au Moyen-Ăąge et surtout pendant la Renaissance que la poĂ©sie a reçu ses lettres de noblesse, qu’elle a commencĂ© Ă  ĂȘtre Ă©crite comme il faut », de façon plus boutonnĂ©e ». Pour beaucoup en tout cas, ĂȘtre poĂšte n’est pas donnĂ© Ă  n’importe qui car le poĂšme semble dictĂ© par un gĂ©nie humain ou divin. Certains iront jusqu’à abolir toute diffĂ©rence entre le poĂšte et le prophĂšte deux porteurs de messages dont les appellations riment. Relisez ma publication sur le parnasse, le choix de la poĂ©sie plus particuliĂšrement. Mieux encore, dans les textes sacrĂ©s, Dieu Lui-mĂȘme s’adresse Ă  l’humanitĂ© par l’intermĂ©diaire de versets hĂ©braĂŻques, bibliques ou coraniques, une forme textuelle plus ou moins analogue aux vers avec qui ils partagent le mĂȘme radical. Par consĂ©quent, ils conçoivent l’activitĂ© crĂ©atrice poĂ©tique comme sacrĂ©e. Quoi qu’il en soit, on peut lui associer quatre fonctions principales, selon les motivations de chaque poĂšte. I. LA FONCTION LYRIQUE OU SENTIMENTALE. Certains artistes ont l’habitude de relater dans leurs Ă©crits des Ă©vĂ©nements relatifs Ă  leur propre vie trĂšs souvent liĂ©s Ă  leurs peines personnelles. Certains humanistes Ronsard, des surrĂ©alistes Éluard, des symbolistes Verlaine et surtout les romantiques lyriques Musset se servent alors du poĂšme comme cadre privilĂ©giĂ© d’expression d’un dĂ©sir, d’un idĂ©al, d’une thĂ©rapie contre la souffrance humaine. SiĂšge des sentiments, le coeur devient ainsi la source principale d’une inspiration fĂ©conde. C’est une des raisons pour lesquelles Musset s’exclamait Ah ! frappe-toi le coeur ! C’est lĂ  qu’est le gĂ©nie ». Cette extĂ©riorisation de la peine rend le fardeau de la souffrance moins pesant ; c’est pourquoi Lamartine avouait que, pour lui, s’adonner Ă  la poĂ©sie, ce n’était pas un art, mais un soulagement de mon coeur ». Tant mieux si le lecteur lui-mĂȘme a vĂ©cu l’expĂ©rience de toutes ces envies, de ces dĂ©ceptions inopinĂ©es, de ces moments de faiblesse
 Voir ma publication sur le romantisme, prĂ©cisĂ©ment le point concernant le lyrisme. Des dĂ©tracteurs les ont cependant qualifiĂ©s d’égoĂŻstes mais certains, Ă  l’instar de Victor Hugo, s’en sont montrĂ©s fiers ou s’en sont dĂ©fendus ; dans sa fameuse prĂ©face des Contemplations 1856, il Ă©crit ma vie est la vĂŽtre, votre vie est la mienne
 On se plaint quelques fois des Ă©crivains qui disent moi. Parlez-nous de nous, leur crie-t-on. HĂ©las ! quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah ! insensĂ© qui crois que je ne suis pas toi ». II. LA FONCTION DIDACTIQUE OU MORALISTE. »Didactique » est l’adjectif relatif Ă  tout ce qui se rattache Ă  l’enseignement, Ă  l’éducation. En effet, nombreux sont ceux qui croient fermement qu’un poĂšme est illicite si elle ne prodigue pas de leçons de morale explicites ou implicites destinĂ©es Ă  instruire les lecteurs avides de connaissances. Les siĂšcles les plus reprĂ©sentatifs de cette orientation Ă  la fois artistique et moraliste sont le XVI Ăšme avec les Ă©crivains de la Renaissance, de l’humanisme, mais aussi et surtout le XVII Ăšme, pĂ©riode pendant laquelle les classiques considĂšrent comme inutile tout poĂšme qui n’attache aucun prix aux leçons Ă  en tirer. L’assimilation de celles-ci permet ainsi de se prĂ©munir des surprises dĂ©sagrĂ©ables dont les trompeurs sont auteurs, parce qu’on a Ă©tĂ© ignorant, crĂ©dule, nĂ©gligeant. À titre illustratif, Jean de La Fontaine emploie un sous-genre de la poĂ©sie appelĂ© la fable, tantĂŽt pour dĂ©masquer les hypocrites qui usent de ruse pour parvenir Ă  leurs mesquineries, tantĂŽt pour soigner nos comportements pas trĂšs catholiques vis-Ă -vis de nos semblables. Le fabuliste a Ă©crit lui-mĂȘme dans la prĂ©face de son cĂ©lĂšbre recueil apparemment enfantin Je me sers d’animaux pour instruire les hommes ». III. LA FONCTION ENGAGÉE OU MILITANTE. On dit d’un Ă©crivain qu’il est engagĂ© lorsqu’il emploie la plume pour se rĂ©vĂ©ler incapable de rester les yeux fermĂ©s ou de garder les bras croisĂ©s devant tout ce qui lui paraĂźt injuste, nonobstant les nombreux risques, allant des moindres censure, rapatriement
 aux pires exil, emprisonnement, assassinat
. Malheur aux forts qui pensent qu’en bĂąillonnant le messager, ils Ă©toufferont le message ! Aussi, certains poĂštes jugent-ils inadĂ©quat de parler de soi alors qu’il y a plus urgent. Ces poĂštes croient absolument qu’une oeuvre poĂ©tique vraiment digne de ce nom doit prendre la dĂ©fense du peuple composĂ© de classes sociales au bas de l’échelle ou encore de groupes raciaux opprimĂ©s. C’est pourquoi Hugo disait l’art n’est pas un ornement mais un instrument ». Le poĂšme possĂšde subitement le pouvoir d’une arme qui crache le feu sur les mĂ©chants. C’est l’exemple des humanistes pendant les guerres de religion, de romantiques engagĂ©s Ă  l’encontre de lois inhumaines ou antidĂ©mocratiques, de certains surrĂ©alistes opposĂ©s Ă  l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, de poĂštes nĂšgres contestataires du systĂšme colonial instaurĂ© par le monde occidental. Pour ce dernier cas, dans Cahier d’un retour au pays natal 1939, AimĂ© CĂ©saire dĂ©nonce ouvertement les horreurs de la fallacieuse mission civilisatrice et pacificatrice de la colonisation qui, en rĂ©alitĂ©, n’est rien d’autre que la prolongation d’un esclavage modernisĂ© qu’on n’a mĂȘme pas le droit d’appeler »commerce » Ă©tant donnĂ© qu’il n’est pas du tout Ă©quitable ils apportent des pacotilles ou des dĂ©couvertes scientifiques moins qu’ils n’emportent des hommes valides ou des matiĂšres premiĂšres. IV. LA FONCTION ESTHÉTIQUE OU ORNEMENTALE. Il y a Ă©galement des Ă©crivains qui refusent catĂ©goriquement de vouer Ă  la poĂ©sie un culte autre que celui de l’art en question, du verbe en particulier. Pour les uns, mĂȘme si le message le fond, le contenu, la matiĂšre qui circule dans le poĂšme est important, il passera pour mĂ©diocre lorsque la conception la forme, le contenant, la maniĂšre est nĂ©gligĂ©e. En tout cas, les classiques en sont persuadĂ©s. voir ma publication sur le classicisme, plus prĂ©cisĂ©ment le point sur le respect des rĂšgles d’écriture. C’est pour cette raison que Boileau, dans son Art poĂ©tique 1674, disait Sans la langue en un mot, l’auteur le plus divin Est toujours, quoi qu’il fasse, un mĂ©chant Ă©crivain ». Pour d’autres qui pousseront le bouchon plus loin, la beautĂ© esthĂ©tique et thĂ©matique doit ĂȘtre prioritaire pour le poĂšte, voire exclusivement indĂ©pendante de l’utilitĂ© du poĂšme. Celui qui est le plus parfait pour eux, c’est celui qui accorde au vers plus de transpiration que d’inspiration. Ces promoteurs de l’art pour l’art » sont les parnassiens. Voir ma publication sur le parnasse, plus particuliĂšrement le point sur l’art pour l’art. Pour d’autres encore, les symbolistes d’abord, les surrĂ©alistes plus encore, voir ma publication relative Ă  ces deux courants littĂ©raires rĂ©sumĂ©s successivement l’un aprĂšs l’autre, il faut exploiter davantage les ressources de la langue, ĂȘtre mĂȘme capable de passer par un sujet qui inspire l’horreur, le dĂ©goĂ»t car liĂ© Ă  la laideur, pour parvenir Ă  cette beautĂ© presque informe. L’important se situe moins du cĂŽtĂ© du thĂšme dĂ©battu que de celui de la langue bien soignĂ©e, renouvelĂ©e, enrichie, rĂ©inventĂ©e. CONCLUSION. En un mot, on peut encore et toujours dĂ©nombrer Ă  la poĂ©sie d’autres vocations Ă  travers par exemple la poĂ©sie Ă©pique, dramatique, ludique 
 Toutefois, ces quatre que nous venons d’évoquer sont les plus rĂ©currentes. En outre, la frontiĂšre n’est pas aussi Ă©tanche qu’on pourrait le croire ; elle est plutĂŽt trĂšs poreuse car un seul texte peut bien possĂ©der deux ou plusieurs fonctions Ă  la fois. Donc, bien souvent, le poĂšme est tout Ă  la fois une pharmacie pour les uns fonction lyrique ou sentimentale, une salle de classe pour d’autres fonction didactique ou moraliste, un champ de bataille pour la plupart fonction engagĂ©e ou militante, un musĂ©e des Beaux-arts pour certains fonction esthĂ©tique ou ornementale
 TEXTES POÉTIQUES ILLUSTRATIFS TEXTE 1 TEXTE ILLUSTRATIF DE LA POÉSIE LYRIQUE. L’ĂȘtre humain souffre parfois de maux qu’aucun hĂŽpital ne peut guĂ©rir parce que cette douleur Ă©prouvĂ©e n’est ni physique, ni palpable
 Le 4 septembre 1843, un jeune couple Charles Vacquerie et Leopoldine Hugo, aprĂšs seulement sept mois de mariage, se noie accidentellement dans la Seine, cĂ©lĂšbre fleuve de France qui traverse Villequier, théùtre de cette mort tragique. Cet Ă©vĂ©nement malheureux s’est produit exactement au beau milieu de la vie de Victor Hugo 1802 – 1885. Ce poĂšte en souffrit Ă©normĂ©ment car sa fille aĂźnĂ©e et lui entretenaient une solide relation Ă  la fois filiale, affectueuse et inspiratrice. Oh ! Je fus comme fou dans le premier moment, HĂ©las ! et je pleurai trois jours amĂšrement. Vous tous Ă  qui Dieu prit votre chĂšre espĂ©rance, PĂšres, mĂšres, dont l’ñme a souffert ma souffrance, Tout ce que j’éprouvais, l’avez-vous Ă©prouvĂ© ? Je voulais me briser le front sur le pavĂ© ; Puis je me rĂ©voltais et, par moment, terrible, Je fixais mes regards sur cette chose horrible, Et je n’y croyais pas, et je m’écriais non ! – Est-ce que Dieu permet de ces malheurs sans nom Qui font que dans le coeur le dĂ©sespoir se lĂšve ? – Il me semblait que tout n’était qu’un affreux rĂȘve, Qu’elle ne pouvait pas m’avoir ainsi quittĂ©, Que je l’entendais rire en la chambre Ă  cĂŽtĂ©, Que c’était impossible enfin qu’elle fut morte, Et que j’allais la voir entrer par cette porte ! Oh ! que de fois j’ai dit silence ! elle a parlĂ© ! Tenez ! voici le bruit de sa main sur la clĂ© ! Attendez ! elle vient ! laissez-moi, que j’écoute ! Car elle est quelque part dans la maison sans doute ! Victor Hugo, Les Contemplations, 1856. TEXTE 2 TEXTE ILLUSTRATIF DE LA POÉSIE DIDACTIQUE. Lorsque Jean de La Fontaine fit paraĂźtre ses fables, il les avait dĂ©diĂ©es au Dauphin le fils aĂźnĂ© du roi. Comme ce dernier Ă©tait encore enfant, beaucoup avaient cru au dĂ©part que ces petits contes anodins Ă©taient puĂ©rils. Pourtant, sous le masque de ces animaux personnifiĂ©s, transparaissent nos travers dont le fabuliste invite Ă  se dĂ©partir. Le Lion et le Moucheron » – Va-t’en, chĂ©tif insecte, excrĂ©ment de la terre ! C’est en ces mots que le Lion Parlait un jour au Moucheron. L’autre lui dĂ©clara la guerre. Pense-tu, lui dit-il, que ton titre de Roi Me fasse peur ni me soucie ? Un boeuf est plus puissant que toi Je le mĂšne Ă  ma fantaisie. À peine il achevait ces mots Que lui-mĂȘme il sonna la charge, Fut le trompette et le HĂ©ros. Dans l’abord, il se met au large ; Puis prend son temps, fond sur le cou Du Lion qu’il rend presque fou. Le quadrupĂšde Ă©cume, et son oeil Ă©tincelle ; Il rugit ; on se cache, on tremble Ă  l’environ ; Et cette alarme universelle Est l’ouvrage d’un Moucheron, Un avorton de Mouche en cent lieux le harcĂšle TantĂŽt pique l’échine, et tantĂŽt le museau, TantĂŽt entre au fond du naseau. La rage se trouve alors Ă  son faĂźte montĂ©e. L’invisible ennemi triomphe, et rit de voir Qu’il n’est griffe ni dent en la bĂȘte irritĂ©e Qui de la mettre en sang ne fasse son devoir. Le malheureux Lion se dĂ©chire lui-mĂȘme, Fait rĂ©sonner sa queue Ă  l’entour de ses flancs, Bat l’air qui n’en peut mais ; et sa fureur extrĂȘme Le fatigue, l’abat le voilĂ  sur les dents. L’insecte du combat se retire avec gloire Comme il sonna la charge, il sonne la victoire, Va partout l’annoncer, et rencontre en chemin L’embuscade d’une araignĂ©e ; Il y rencontre aussi sa fin. Quelle chose par lĂ  nous peut ĂȘtre enseignĂ©e ? J’en vois deux, dont l’un est qu’entre nos ennemis Les plus Ă  craindre sont souvent les plus petits ; L’autre, qu’au grand pĂ©ril tel a pu se soustraire, Qui pĂ©rit pour la moindre affaire. Jean de La Fontaine, Fables, Livre II, fable IX, 1668. TEXTE 3 TEXTE ILLUSTRATIF DE LA POÉSIE ENGAGÉE. L’Europe avait voulu montrer Ă  l’opinion internationale qu’elle Ă©tait l’AMIE AlphabĂ©tisation, MĂ©dicalisation, Industrialisation, ÉvangĂ©lisation de l’Afrique. Dans cet extrait entrecoupĂ©, le poĂšte exprime Ă  la fois son esprit contestataire de la colonisation et son Ă©lan solidaire Ă  l’endroit de son peuple. Partir. Comme il y des hommes-hyĂšnes et des hommes-panthĂšres, je serai un homme-juif Un homme-cafre Un homme-hindou-de-Calcutta Un homme-de-Harlem-qui-ne-vote-pas L’homme-famine, l’homme-insulte, l’homme-torture On pouvait Ă  n’importe quel moment Le saisir, le rouer de coups, le tuer -parfaitement le tuer – sans avoir de compte Ă  rendre Ă  personne sans avoir d’excuses Ă  prĂ©senter Ă  personne [
] Partir
 Je viendrais Ă  ce pays mien et je lui dirais Embrassez-moi sans crainte
 Et si je ne sais que parler, c’est pour vous que je parlerai ». Et je lui dirais encore Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la libertĂ© de celles qui s’affaissent au cachot du dĂ©sespoir. » Et venant je me dirais Ă  moi-mĂȘme Et surtout mon corps aussi bien que mon Ăąme, gardez-vous de vous croiser les bras en l’attitude stĂ©rile du spectateur, car la vie n’est pas un spectacle, car une mer de douleurs n’est pas un proscenium, car un homme qui crie n’est pas un ours qui danse
 » AimĂ© CĂ©saire, Cahier d’un retour au pays natal, 1939. TEXTE 4 TEXTE ILLUSTRATIF DE LA POÉSIE ESTHÉTIQUE. Ce dernier texte parle de lui-mĂȘme l’auteur est absolument convaincu qu’il y a distance, diffĂ©rence, entre un livre et un ouvrage, comme entre le travail du forgeron et celui de l’orfĂšvre, ou tout simplement entre la matiĂšre le fond, la source d’inspiration et la maniĂšre la forme, la conception. Ici, il s’adresse particuliĂšrement aux poĂštes au beau milieu de leur activitĂ© crĂ©atrice. L’art d’écrire » Quelque sujet qu’on traite, ou plaisant, ou sublime, Que toujours le bon sens s’accorde avec la rime. Mais lorsqu’on la nĂ©glige, elle devient rebelle Et pour la rattraper, le sens court aprĂšs elle. Tout doit tendre au bon sens mais pour y parvenir Le chemin est glissant et pĂ©nible Ă  tenir ; Pour peu qu’on s’en Ă©carte, aussitĂŽt on se noie. La raison pour marcher n’a souvent qu’une voie. Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisĂ©ment. Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin Est toujours, quoi qu’il fasse, un mĂ©chant Ă©crivain. Un style si rapide et qui court en rimant Marque moins trop d’esprit que peu de jugement. HĂątez-vous lentement et, sans perdre courage, Vingt fois sur le mĂ©tier remettez votre ouvrage ; Polissez-le sans cesse et le repolissez ; Ajoutez quelquefois, et souvent effacez. Nicolas Boileau, Art poĂ©tique, chant I, V. 27-48, 1674. Issa Laye Diaw Prendsla vie dans le bon sens est un petit texte pour reprendre confiance en soi. Aude Colmant est auteure, coach et formatrice. Elle anime des stages et collabore avec La Tite Compagnie depuis 2017. Rendez-vous demain, dĂšs 18h, pour la prochaine histoire ! Et n’hĂ©sitez pas Ă  vous abonner pour ĂȘtre sĂ»r de ne rien rater. PoĂ©siePoĂ©siecomment vivre sans ellequand tout alentour la respire la transpireregarde regarde autour de toila vie est un poĂšme ne le vois-tu pasne vois-tu pas que chaque instantce que tu vois vis sens entendsest un poĂšmeun hymne Ă  la vie Ă  l’amourmĂȘme les moments sombresrecĂšlent des coins de lumiĂšreun poĂšme comme une priĂšrequi s’élĂšve chaque matinvenue du fond de l’ñmepour inspirer le jour Ă  venirvivre avec rimes et raisonpour mourir peut-ĂȘtre moins idiotun jour un jour sĂ»rementun poĂšme sur les lĂšvreset l’amour en bandouliĂšre Lesautres signes de faim de bĂ©bĂ©. s’il agite et Ă©tire ses bras et ses jambes. s’il sort la langue. s’il met ses mains Ă  sa bouche. s’il cherche le sein. s’il soupire et gazouille. et puis Ă©videmment si cela fait longtemps (3-4 heures) qu ‘il a mangĂ© !
Chaque jour de la semaine, le chroniqueur Eric Zemmour s’invite dans la matinale de Vincent Parizot pour marquer de la pointe de sa plume l’actualitĂ© du jour. "Z comme Zemmour", c’est du lundi au vendredi Ă  7h15, sur la premiĂšre radio de France, et quand vous le dĂ©sirez en réécoute sur !
LefonnkĂšr. une poĂ©sie qui soigne. Par Sophie Lou s. A La RĂ©union, dans les annĂ©es soixante-dix, des artistes ont fait le choix d’écrire de la poĂ©sie en crĂ©ole afin de lutter contre une politique d’assimilation menĂ©e par l’état français. Une maniĂšre, pour eux, de faire vivre leur langue, alors interdite d’existence dans les
Sadie MILLERGroupe SolitaireLieu de vie Dans une planque en zone gris clair, non loin du district violetRĂŽle /Proches Son frĂšre jumeaux, Sloan MillerAncien mĂ©tier MĂ©canicienne auto/motoOriginaire de San FranciscoPorteur Sain NonLe sait-il ? NonSes armes Un arc avec des flĂšches et une trĂšs grande clĂ© Ă  moletteSport pratiquĂ© DĂšs l'Ăąge de 8 ans escaladeDĂšs l'Ăąge de 12 ans Tir Ă  l'arcAutre prĂ©cision Sadie est une femme assez lambda concernant ses aptitudes cependant on peut noter que elle a une bonne acuitĂ© visuelle et qu'elle rĂ©flĂ©chit assez vite. On la qualifie d'ailleurs de dĂ©brouillarde. Carnation Blanche de peau avec de petite tĂąches sur le nez, partant de maniĂšre Ă©parse vers les joues. Elles sont trĂšs peu visibles. Taille Elle mesure un mĂštre poids Assez sĂšche, elle a des muscles discrets, mais ciselĂ©s. Elle souhaiterait ĂȘtre plus athlĂ©tique cependant. Elle pĂšse soixante ChĂątain foncĂ©, assez raides avec un peu de volume en racine. Yeux De couleur noisetteSignes distinctifs Quelques cicatrices bĂ©nignes sur les doigts dĂ» Ă  son ancien job. Elle a gardĂ© une marque foncĂ©e comme une brĂ»lure Ă  l'intĂ©rieur de son bras prĂšs de son aisselle, dĂ» au claquage de la corde de son arc un jour d'entrainement. Elle Ă©tait mal Ă©quipĂ©e, mal positionnĂ©e et ce souvenir s'est ancrĂ© dans sa Sadie a quelques croyances qu'elle garde pour elle concernant les pierres. Elle possĂšde un collier muni d'un pendentif en jade, achetĂ© en Chine lors d'un voyage. Elle le cache sous ses vĂȘtements la plupart du est entiĂšre et passionnĂ©e. Assez franche elle a cependant appris a ne pas toujours dire ce qu'elle pense. La vie lui a apprit Ă  mettre quelques coudes de filtres sociaux pour prĂ©server les autres de son tempĂ©rament un peu trop brut. Mais c'est ce qu'elle est un diamant brut, pas encore taillĂ©, Ă  peine Ă©rodĂ©. Sous ce tempĂ©rament de feu se cache quelqu'un de sensible, presque vulnĂ©rable. Elle est comme un oignon et lorsqu'on enlĂšve les couches supĂ©rieures, qu'on prend le temps de la dĂ©couvrir, elle se rĂ©vĂšle ĂȘtre une amie fidĂšle, pleines de valeurs et d'amour. De l'amour elle en a maintenant plein, pour son frĂšre qui, lui aussi, s'est retrouvĂ© seul. A cĂŽtĂ© de ça elle est la tĂȘte-brĂ»lĂ©e de la bande gĂ©nĂ©ralement. Quand il y en a un qui doit aller au front, c'est constamment elle. L'agitatrice, celle qui dĂ©range par son honnĂȘtetĂ©. Mais on l'aime comme ça ou on la dĂ©teste. Toute entiĂšre. Elle n'a malheureusement pas connu l'amour d'un homme ou d'une femme pour se connaĂźtre dans ce genre de situation mais nul doute qu'elle donnerait beaucoup a cette personne. C'est certain. Sadie et Sloan sont jumeaux. Ils sont nĂ©s Ă  San Francisco et ont grandi dans sa banlieue au domaine familial. La maison n'Ă©tait pas grande, mais elle Ă©tait pleine de vie et d'amour. Les histoires tragiques commencent toujours comme ça. C'Ă©tait une enfant turbulente, espiĂšgle, curieuse, bavarde, hyperactive, le genre qui ne tenait jamais en place. Pour la canaliser, ses parents l'avaient inscrit Ă  un club d'escalade en espĂ©rant qu'une fois que sa concentration et ses petits muscles mis hors service par l'effort, elle rentrerait, mangerait et dormirait comme un loir. Cela marcha le temps que son corps s'y habitue et, ensuite, ce n'Ă©tait plus assez. Elle allait Ă  l'Ă©cole, se faisait des amis, luttait contre l'injustice Ă  son Ă©chelle, courrait partout et sautait sur les bancs. À l'Ă©poque, elle avait les cheveux trĂšs courts pour Ă©viter tout accident impliquant du feu, de l'eau, des substances poisseuses ou pire, des poux. Ses parents souhaitaient s'Ă©viter un maximum de problĂšmes supplĂ©mentaires. Elle embarquait son frĂšre dans toutes ses aventures, des fois malgrĂ© lui. Sadie n'Ă©tait pas trĂšs studieuse, bien plus douĂ©e de ses mains. Une passionnĂ©e, casse-cou, qui voulait apprendre en faisant et en cassant. Pour elle le mot Ă©chec n'Ă©tait qu'un synonyme sous-estimĂ© du mot rĂ©ussite. Elle s'intĂ©ressa alors trĂšs vite au fonctionnement des choses, dĂ©montant les jouets mĂ©caniques et autres appareils de son grand frĂšre. Pourquoi quand elle appuyait ici, ça faisait du son ? De quoi venait ce prodige trĂšs exactement ? Sloan l'aida Ă  passer son permis. MalgrĂ© son cursus naissant dans la mĂ©canique automobile, Sadie ne savait pas faire autre chose qu'appuyer rageusement sur les pĂ©dales, calant et faisant faire des Ă -coups Ă  la voiture. Heureusement que l'adolescent Ă©tait patient parce que d'autres l'auraient trĂšs certainement passĂ© par la fenĂȘtre du vĂ©hicule. Plus les annĂ©es avançaient, plus elle comprenait que le thĂ©orique n'Ă©tait pas pour elle. Ses parents Ă©taient fiers de la voir aussi dĂ©terminĂ©e et, surtout, de se donner les moyens. Car la jeune femme entiĂšre qu'elle Ă©tait en train de devenir travailla d'arrache-pied au moment oĂč elle avait trouvĂ© sa voie. La mĂ©canique Ă©tait un bon dĂ©but et entre deux clubs de sport, elle traficotait des robots et quelques drones dans sa chambre. À dix-sept ans, on pouvait dire qu'elle vivait dans un sacrĂ© capharnaĂŒm Ă©lectronique et mĂ©canique, mais elle Ă©tait heureuse comme ça. Lorsque Sloan quitta la famille pour Lancaster Ă  dix-neuf ans, ce fut un crĂšve-cƓur pour elle. Eux qui avaient toujours Ă©tĂ© ensembles, dans la mĂȘme Ă©cole, les mĂȘmes coups fourrĂ©s et parfois les mĂȘmes activitĂ©s, devaient dorĂ©navant faire bande Ă  part. Elle n'Ă©tait pas, ce qu'on pouvait appeler, une fille conventionnelle. Elle ne s'intĂ©ressait pas aux mĂȘmes choses que les autres, sans pour autant les rĂ©pudier. Ce n'Ă©tait simplement pas dans ses prioritĂ©s. Pour autant, elle ne se nĂ©gligeait pas et ne se considĂ©rait pas autrement qu'une femme. Se mettre en valeur, choisir ses vĂȘtements avec soin, connaĂźtre ses qualitĂ©s et ses dĂ©fauts physiques... tout ça, elle avait appris avec le temps. De la mĂȘme maniĂšre, elle comprit qu'elle avait un visage apprĂ©ciable quand il n'Ă©tait pas tachĂ© de la gent masculine et lorsqu'elle se coiffait correctement, elle Ă©tait mignonnette. Cependant Ă  aujourd'hui, tout cela n'avait plus aucun sens. De nature zĂ©lĂ©e et plutĂŽt casse-cou, on pouvait aisĂ©ment dire qu'elle avait revu cette ambition Ă  la baisse de nos jours. Le quotidien prĂ©sentant bien assez de dĂ©fis, elle n'avait pas besoin d'y mettre du sien au rien de s'attirer des problĂšmes supplĂ©mentaires. Quelque part, ça l'avait assagi cette apocalypse. Ça... et puis la perte de ses parents. En octobre 2034, Sadie se barricada dans son appartement. Elle ne voulait pas quitter son chez elle et hĂ©las, celui-ci ne faisait pas partit de la zone sĂ»re. Ses parents firent d'ailleurs de mĂȘme dans leur pavillon, condamnant mĂȘme des piĂšces en rapatriant les vivres autour de la cuisine et la salle de bain. Cette situation dura jusqu'Ă  fin dĂ©cembre un peu avant l'agenouillement de la ville face Ă  la horde, moment oĂč la jeune fille n'avait plus une seule pĂąte qui traĂźnait, ni mĂȘme un fond de boĂźte de conserve Ă  racler. Elle n'avait plus de communication avec ses parents depuis quelques semaines et elle entreprit de faire le chemin jusqu'Ă  chez eux Ă  vĂ©lo. Elle dĂ©couvrit, pour la premiĂšre fois depuis un moment, les rues de sa ville. C'Ă©tait dĂ©sertique, tendu, angoissant. Des murs furent montĂ©s non loin de chez elle, avec des barbelĂ©s et des fortifications. Par prĂ©caution elle prit son arc, ses flĂšches et une clĂ© Ă  molette dĂ©signĂ©e comme "sa clĂ© fĂ©tiche". Cet outil ne vivra peut-ĂȘtre pas longtemps, mais au moins il l'aidera Ă  passer de potentiels dangers. Il faisait froid, le temps n'Ă©tait pas au beau fixe, mais elle s'en fichait avancer, c'Ă©tait tout ce qu'il comptait. À mi-chemin, la panique lui Ă©touffa la gorge alors que ses jambes chauffaient sous l'effort et s’il leur Ă©tait arrivĂ© malheur ? Et si... non, ce n'Ă©tait pas sain un tel raisonnement et il n'y avait pas le temps pour un mental faible. Au loin, elle croyait distinguer des formes humaines, mais l'adrĂ©naline la portant, elle refusait de s'arrĂȘter. Elle avait peur. Peur pour elle, pour ses parents, pour le monde. C'Ă©tait rĂ©el, elle l'attestait de ses yeux. Le domaine ne ressemblait plus Ă  rien. La jeune fille du grimper Ă  une gouttiĂšre et passĂ© par un velux pour entrer dans la maison. De la poussiĂšre s'Ă©tait accumulĂ©e et il y rĂ©gnait un silence de mort. Mort, c'Ă©tait bien le mot. Lorsqu'elle rejoignit le plus discrĂštement possible le salon et les piĂšces qui ne furent pas condamnĂ©s, elle les vit Ă©tendus sur le sol. Ils n'avaient plus rien d'humain, ils n'Ă©taient mĂȘme plus entiers. Un trou dans le mur plus loin Ă©tait visible, entrĂ© qu'elle n'avait pas vu lorsqu'elle Ă©tait arrivĂ©e. Il y avait eu des signes de lutte, mais ils n'avaient rien pu faire. Non sans pleurer toutes les larmes de son corps, elle Ă©vacua ses parents dans le jardin Ă  l'aide de plusieurs objets, sans jamais les toucher. Elle creusa un trou avec la force du dĂ©sespoir, et jeta les corps enveloppĂ©s dans des draps ensanglantĂ©s. Avec les quelques substances inflammables qu'il restait dans la maison, elle aspergea tout ça et y craqua plusieurs allumettes. Elle pria le ciel, la terre, serrant fort la pierre en jade autour de son cou. Elle leur souhaita tout le meilleur du monde dans cette nouvelle vie, dans cette aprĂšs-vie, regrettant de n'avoir pu les dĂ©fendre ou leur dire au revoir. C'Ă©tait maintenant Ă  elle de se rĂ©approprier le domaine familial. Les jours passĂšrent oĂč elle fit des travaux -le plus silencieusement possible-, reboucha le trou dans le mur, bĂącha de grandes parties de la demeure et nettoya Ă  coup de javel le carrelage oĂč la rixe eut lieu. Sadie s'assura qu’aucun EnragĂ© ne traĂźnait dans la bĂątisse et elle se calfeutra Ă  l'intĂ©rieur. Elle passa des jours et de jours Ă  fabriquer des flĂšches et Ă  garder une certaine forme physique. Elle descendait dans la cave pour faire quelques entrainements. Les nouvelles Ă©taient de pire en pire et lorsque la radio s'Ă©teignit, elle comprit qu'elle Ă©tait dĂ©finitivement seule. Il n'y avait plus personne. FatiguĂ©e, sur le qui-vive et dans une rage perpĂ©tuelle, elle se rĂ©veilla en sursaut arc Ă  la main et flĂšche encochĂ©e pour accueillir le mouvement extĂ©rieur. La jeune femme s'Ă©tait fait une sorte de mirador par lequel elle pouvait observer sans ĂȘtre vue. Son coeur fit un bon dans sa poitrine lorsqu'elle reconnut son frĂšre, Sloan, dans un piĂštre Ă©tat. Ouvrant un velux, elle se posta sur le toit et tira une flĂšche Ă  ses pieds encochant immĂ©diatement la seconde au cas oĂč il se montrerait hostile. EnragĂ©, ou pas ? Mais son attitude montra qu'il Ă©tait lĂ , bel et bien vivant non sans heurts. - Monte par la gouttiĂšre et rejoins-moi. RamĂšne la ne parla pas fort pour ne pas alerter le quartier, et laissa son frĂšre se dĂ©brouiller. S'il arrivait jusqu'Ă  elle, alors ce serait la preuve qu'il n'Ă©tait pas des leurs. Sloan et Sadie ne purent rester dans la maison familiale longtemps, les hordes s'approchant de la ville principalement par les banlieues ils allaient ĂȘtre en surnombre. L'ancien vĂ©lo de son frĂšre Ă©tant dans le garage, ils purent rejoindre l'appartement de l'archĂšre non sans avoir dĂ» suivre un vrai parcours du combattant. Ce fut Ă  cette initiative qu'elle rencontra, de prĂšs, des EnragĂ©s pour la premiĂšre fois. D'habitude, les ayant toujours tenus Ă  distance, elle ne s'Ă©tait pas rendu compte de la vĂ©ritable menace. Encore une fois ici, elle Ă©tait bien rĂ©elle. Ils prirent le temps de rĂ©cupĂ©rer des vivres et des mĂ©dicaments, avant de se remettre en route. L'immeuble Ă©tait intact, mais les vitres des premiers Ă©tages avaient Ă©tĂ© brisĂ©es. Ils s'infiltrĂšrent alors dans le bĂątiment, Ă©vitant les combats inutiles. Dans les escaliers des plus hauts Ă©tages, des barricades furent faites de meubles et autres matĂ©riaux. Ils contournĂšrent tout cela, sautĂšrent par-dessus, jusqu'Ă  l'appartement tant convoitĂ©. Ici encore, il fallait ĂȘtre vigilant. À l'intĂ©rieur personne. Pas de trou dans les murs, et les vitres Ă©taient intactes, une aubaine. Sadie referma la porte et ils la fortifiĂšrent comme ils purent. Leur calvaire ne faisait que continuer et l'endroit Ă©tait-il finalement vraiment si sĂ»r ?
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PoĂšme LE SENS DE LA VIE 7, Jacques RAFFIN. PoĂ©sie Française est Ă  la fois une anthologie de la poĂ©sie classique, du moyen-Ăąge au dĂ©but du XXĂšme siĂšcle, et Ă©galement un espace de visibilitĂ© pour l'internaute, amateur Ă©clairĂ© ou professionnel qui dĂ©sire y publier ses oeuvres Ă  titre gratuit. À l’occasion du Mois de la poĂ©sie, Le Devoir, avec la complicitĂ© du Bureau des affaires poĂ©tiques, donne Ă  lire un poĂšme chaque semaine. TroisiĂšme de cinq. S’affronter ensemble En vrai, on vit sa vie, partout pas seul du tout. Qui est bien, qui a mal, qui n’eut rien, qui eut tout, On n’écarte pas l’autre aussi loin qu’on se semble, On se cĂŽtoie, moi, toi, Ă  s’affronter ensemble. ou gars d’shop, ses enfants, sa femme et Le vendeur infĂąme et l’acheteur affamĂ©, Qu’existent en nos mƓurs ces rĂŽles qui fourmillent, Tant d’actrices, d’acteurs, je vois qu’une famille. Qu’un persiste en contrĂŽle et l’autre ait peur ou prie, T’sais, quand c’est triste, on pleure, et quand c’est drĂŽle, on rit, Quand c’est chaud, on se brĂ»le, et si c’est froid, on gĂšle, Pis ça fait toujours mal quand c’que c’est toi qu’on gĂšle. La Terre est un village et pour ce qu’on en sait, Partout, ça sait penser, manger, boire, danser, Et le gros bon sens, c’est que la vie nous surprend, Partout on donne, on prend, et surtout on apprend. On a terre, eau, ciel, feu, et qu’à cela ne tienne, Tu es nu Ă  ma porte, et moi, nu Ă  la tienne. Dans ce monde un peu fou, tu t’y perds, tu t’y trouves ; Tout est un, ça, c’est sĂ»r ; nul n’y perd, si tu t’ouvres. MalgrĂ© l’Soi sacrĂ© roi et le Nous massacrĂ©, C’est pus l’temps d’chialer ni d’sacrer, c’est l’temps qu’ça crĂ©e. L’auteur Carl Bessette est Ă©crivain et Ă©diteur des Éditions de l’Écrou. Il termine son prochain livre, Load, une histoire de l’Internet. Son poĂšme S’affronter ensemble est Ă©tudiĂ© au niveau collĂ©gial depuis plusieurs annĂ©es. À voir en vidĂ©o
Lavie quotidienne de chacun peut ĂȘtre saisie, magnifiĂ©e, sublimĂ©e, par la poĂ©sie. Elle peut ne pas ĂȘtre considĂ©rĂ©e telle quelle, de façon rĂ©aliste, c’est-Ă -dire Ă©crasĂ©e sur ce qu’elle est, mais au contraire ĂȘtre nimbĂ©e d’une aura que lui donne ce qu’on s’efforce Ă  produire comme sens, et qui, par lĂ , la dĂ©passe. » Jacques-Alain Miller, Cours du 26 mars 2003.
De Guernica Ă  Boutcha Tu as pris la route du Nord sans mĂȘme te retourner Avec ta pauvre valise entourĂ©e d’une ficelle Tu ressembles maintenant Ă  ces grands blessĂ©s A qui, dans un bon jour, sur la Puerta del sol Tu donnais hier une piĂšce jaune ou deux Pour te faire bien voir des dieux Sur la margelle du vieux puits En trois coups de manivelle Tu as remontĂ© le seau de fer rouillĂ© ArrosĂ© les plantes apeurĂ©es dans leur pot Et donnĂ© Ă  manger une derniĂšre fois au chat ! Tu trouves ton chemin entre ces villages dĂ©serts OĂč les nuages perdus se sauvent Ă  toute allure Ou le chant des oiseaux moqueurs a disparu Et vivre jusqu’au soir est devenu la grande affaire ! Les panneaux de direction Ne sont plus que des menaces sourdes De Seville Ă  Burgos l’horizon flamboie Comme un soufflet de forge, rudoyant les hommes Et la rose des vents se teinte de pourpre et de sanguine Dans la Mancha, ils ont clouĂ© Don Quichotte Aux ailes dĂ©charnĂ©es d’un moulin Ă  vent La lumiĂšre du jour est devenue une injure Et dans les fossĂ©s bordĂ©s de coquelicots Les cadavres Ă©clatent d un soleil trop mĂ»r Passant du vermillon Ă  la terre brĂ»lĂ©e Comme dans une peinture de Goya travaillĂ© au couteau Parfois le rire de l’idiot te prend comme un frisson Tu ne diras pas ton nom Tu n’avoueras pas que tu es un homme Que tu dĂ©tiens encore des secrets, des morceaux d’histoire Il te faudra cacher ta colĂšre, retenir ton crachat Ne pas leur demander ce qu’ils ont fait du paradis OĂč tu ignorais jouer un rĂŽle, chaque matin En embrassant ta femme En te rendant Ă  ton travail ! Tu n’en reviens pas de ce bonheur perdu et ignorĂ© Sur un fil, du linge qui sĂšche et se dĂ©chire au vent Depuis des jours et des jours t’arrache une larme Cela Ă©voque tant ces choses tendres et fragiles Et pendant deux secondes Le parfum d’un bouquet de lavande Surmonte celui de la charogne Les pierres ont eu raison de tes chaussures Tu n’as plus de lacet pour retenir ta misĂšre La corne Ă©paisse t’as poussĂ© aux pieds Te voilĂ  libre au vent mauvais PrĂȘt demain Ă  passer la frontiĂšre Avide d’un nouveau destin Bien loin des promesses de l’ange musicien Dont la partition et les rimes Dans une autre vie T’avaient tant fait rĂȘvĂ© Cest elle qui s'Ă©meut quand frissonne le corps; Nous entendons sa voix et le bruit de son aile Jusque dans nos transports. Nous le rĂ©pĂ©tons donc, ce mot qui fait d'envie PĂąlir au firmament les astres radieux, Ce mot qui joint les coeurs et devient, dĂšs la vie, Leur lien pour les cieux. Dans le ravissement d'une Ă©ternelle Ă©treinte
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57 poĂšmes <23456PhonĂ©tique Cliquez pour la liste complĂšte sain saine saines sains saint sana sanas sanie sanies sans santĂ© SaĂŽne sauçaient sauçant sauçons sauna saunai saunaient saunais saunait saunant saunas saunĂąt saune saunĂ© saunent saunes saunions saunons ... À M. Louis de Ronchaud I Regardez-les passer, ces couples Ă©phĂ©mĂšres ! Dans les bras l'un de l'autre enlacĂ©s un moment, Tous, avant de mĂȘler Ă  jamais leurs poussiĂšres, Font le mĂȘme serment Toujours ! Un mot hardi que les cieux qui vieillissent Avec Ă©tonnement entendent prononcer, Et qu'osent rĂ©pĂ©ter des lĂšvres qui pĂąlissent Et qui vont se glacer. Vous qui vivez si peu, pourquoi cette promesse Qu'un Ă©lan d'espĂ©rance arrache Ă  votre coeur, Vain dĂ©fi qu'au nĂ©ant vous jetez, dans l'ivresse D'un instant de bonheur ? Amants, autour de vous une voix inflexible Crie Ă  tout ce qui naĂźt Aime et meurs ici-bas ! » La mort est implacable et le ciel insensible ; Vous n'Ă©chapperez pas. Eh bien ! puisqu'il le faut, sans trouble et sans murmure, Forts de ce mĂȘme amour dont vous vous enivrez Et perdus dans le sein de l'immense Nature, Aimez donc, et mourez ! II Non, non, tout n'est pas dit, vers la beautĂ© fragile Quand un charme invincible emporte le dĂ©sir, Sous le feu d'un baiser quand notre pauvre argile A frĂ©mi de plaisir. Notre serment sacrĂ© part d'une Ăąme immortelle ; C'est elle qui s'Ă©meut quand frissonne le corps ; Nous entendons sa voix et le bruit de son aile Jusque dans nos transports. Nous le rĂ©pĂ©tons donc, ce mot qui fait d'envie PĂąlir au firmament les astres radieux, Ce mot qui joint les coeurs et devient, dĂšs la vie, Leur lien pour les cieux. Dans le ravissement d'une Ă©ternelle Ă©treinte Ils passent entraĂźnĂ©s, ces couples amoureux, Et ne s'arrĂȘtent pas pour jeter avec crainte Un regard autour d'eux. Ils demeurent sereins quand tout s'Ă©croule et tombe ; Leur espoir est leur joie et leur appui divin ; Ils ne trĂ©buchent point lorsque contre une tombe Leur pied heurte en chemin. Toi-mĂȘme, quand tes bois abritent leur dĂ©lire, Quand tu couvres de fleurs et d'ombre leurs sentiers, Nature, toi leur mĂšre, aurais-tu ce sourire S'ils mouraient tout entiers ? Sous le voile lĂ©ger de la beautĂ© mortelle Trouver l'Ăąme qu'on cherche et qui pour nous Ă©clĂŽt, Le temps de l'entrevoir, de s'Ă©crier C'est Elle ! » Et la perdre aussitĂŽt, Et la perdre Ă  jamais ! Cette seule pensĂ©e Change en spectre Ă  nos yeux l'image de l'amour. Quoi ! ces voeux infinis, cette ardeur insensĂ©e Pour un ĂȘtre d'un jour ! Et toi, serais-tu donc Ă  ce point sans entrailles, Grand Dieu qui dois d'en haut tout entendre et tout voir, Que tant d'adieux navrants et tant de funĂ©railles Ne puissent t'Ă©mouvoir, Qu'Ă  cette tombe obscure oĂč tu nous fais descendre Tu dises Garde-les, leurs cris sont superflus. AmĂšrement en vain l'on pleure sur leur cendre ; Tu ne les rendras plus ! » Mais non ! Dieu qu'on dit bon, tu permets qu'on espĂšre ; Unir pour sĂ©parer, ce n'est point ton dessein. Tout ce qui s'est aimĂ©, fĂ»t-ce un jour, sur la terre, Va s'aimer dans ton sein. III ÉternitĂ© de l'homme, illusion ! chimĂšre ! Mensonge de l'amour et de l'orgueil humain ! Il n'a point eu d'hier, ce fantĂŽme Ă©phĂ©mĂšre, Il lui faut un demain ! Pour cet Ă©clair de vie et pour cette Ă©tincelle Qui brĂ»le une minute en vos coeurs Ă©tonnĂ©s, Vous oubliez soudain la fange maternelle Et vos destins bornĂ©s. Vous Ă©chapperiez donc, ĂŽ rĂȘveurs tĂ©mĂ©raires Seuls au Pouvoir fatal qui dĂ©truit en crĂ©ant ? Quittez un tel espoir ; tous les limons sont frĂšres En face du nĂ©ant. Vous dites Ă  la Nuit qui passe dans ses voiles J'aime, et j'espĂšre voir expirer tes flambeaux. » La Nuit ne rĂ©pond rien, mais demain ses Ă©toiles Luiront sur vos tombeaux. Vous croyez que l'amour dont l'Ăąpre feu vous presse A rĂ©servĂ© pour vous sa flamme et ses rayons ; La fleur que vous brisez soupire avec ivresse Nous aussi nous aimons ! » Heureux, vous aspirez la grande Ăąme invisible Qui remplit tout, les bois, les champs de ses ardeurs ; La Nature sourit, mais elle est insensible Que lui font vos bonheurs ? Elle n'a qu'un dĂ©sir, la marĂątre immortelle, C'est d'enfanter toujours, sans fin, sans trĂȘve, encor. MĂšre avide, elle a pris l'Ă©ternitĂ© pour elle, Et vous laisse la mort. Toute sa prĂ©voyance est pour ce qui va naĂźtre ; Le reste est confondu dans un suprĂȘme oubli. Vous, vous avez aimĂ©, vous pouvez disparaĂźtre Son voeu s'est accompli. Quand un souffle d'amour traverse vos poitrines, Sur des flots de bonheur vous tenant suspendus, Aux pieds de la BeautĂ© lorsque des mains divines Vous jettent Ă©perdus ; Quand, pressant sur ce coeur qui va bientĂŽt s'Ă©teindre Un autre objet souffrant, forme vaine ici-bas, Il vous semble, mortels, que vous allez Ă©treindre L'Infini dans vos bras ; Ces dĂ©lires sacrĂ©s, ces dĂ©sirs sans mesure DĂ©chaĂźnĂ©s dans vos flancs comme d'ardents essaims, Ces transports, c'est dĂ©jĂ  l'HumanitĂ© future Qui s'agite en vos seins. Elle se dissoudra, cette argile lĂ©gĂšre Qu'ont Ă©mue un instant la joie et la douleur ; Les vents vont disperser cette noble poussiĂšre Qui fut jadis un coeur. Mais d'autres coeurs naĂźtront qui renoueront la trame De vos espoirs brisĂ©s, de vos amours Ă©teints, PerpĂ©tuant vos pleurs, vos rĂȘves, votre flamme, Dans les Ăąges lointains. Tous les ĂȘtres, formant une chaĂźne Ă©ternelle, Se passent, en courant, le flambeau de l'amour. Chacun rapidement prend la torche immortelle Et la rend Ă  son tour. AveuglĂ©s par l'Ă©clat de sa lumiĂšre errante, Vous jurez, dans la nuit oĂč le sort vous plongea, De la tenir toujours Ă  votre main mourante Elle Ă©chappe dĂ©jĂ . Du moins vous aurez vu luire un Ă©clair sublime ; Il aura sillonnĂ© votre vie un moment ; En tombant vous pourrez emporter dans l'abĂźme Votre Ă©blouissement. Et quand il rĂ©gnerait au fond du ciel paisible Un ĂȘtre sans pitiĂ© qui contemplĂąt souffrir, Si son oeil Ă©ternel considĂšre, impassible, Le naĂźtre et le mourir, Sur le bord de la tombe, et sous ce regard mĂȘme, Qu'un mouvement d'amour soit encor votre adieu ! Oui, faites voir combien l'homme est grand lorsqu'il aime, Et pardonnez Ă  Dieu ! L’Amour et la Mort PoĂšmes de Louise Ackermann Citations de Louise AckermannPlus sur ce poĂšme Commenter le poĂšme Imprimer le poĂšme Envoyer Ă  un ami Voter pour ce poĂšme 1845 votesAu courant de l'amour lorsque je m'abandonne, Dans le torrent divin quand je plonge enivrĂ©, Et presse Ă©perdument sur mon sein qui frissonne Un ĂȘtre idolĂątre. Je sais que je n'Ă©treins qu'une forme fragile, Qu'elle peut Ă  l'instant se glacer sous ma main, Que ce cƓur tout Ă  moi, fait de flamme et d'argile, Sera cendre demain ; Qu'il n'en sortira rien, rien, pas une Ă©tincelle Qui s'Ă©lance et remonte Ă  son foyer lointain Un peu de terre en hĂąte, une pierre qu'on scelle, Et tout est bien Ă©teint. Et l'on viendrait serein, Ă  cette heure derniĂšre, Quand des restes humains le souffle a dĂ©sertĂ©, Devant ces froids dĂ©bris, devant cette poussiĂšre Parler d'Ă©ternitĂ© ! L'Ă©ternitĂ© ! Quelle est cette Ă©trange menace ? A l'amant qui gĂ©mit, sous son deuil Ă©crase, Pourquoi jeter ce mot qui terrifie et glace Un cƓur dĂ©jĂ  brisĂ© ? Quoi ! le ciel, en dĂ©pit de la fosse profonde, S'ouvrirait Ă  l'objet de mon amour jaloux ? C'est assez d'un tombeau, je ne veux pas d'un monde Se dressant entre nous. On me rĂ©pond en vain pour calmer mes alarmes ! L'ĂȘtre dont sans pitiĂ© la mort te sĂ©para, Ce ciel que tu maudis, dans le trouble et les larmes, Le ciel te le rendra. » Me le rendre, grand Dieu ! mais ceint d'une aurĂ©ole, Rempli d'autres pensers, brĂ»lant d'une autre ardeur, N'ayant plus rien en soi de cette chĂšre idole Qui vivait sur mon cƓur ! Ah! j'aime mieux cent fois que tout meure avec elle, Ne pas la retrouver, ne jamais la revoir ; La douleur qui me navre est certes moins cruelle Que votre affreux espoir. Tant que je sens encor, sous ma moindre caresse, Un sein vivant frĂ©mir et battre Ă  coups pressĂ©s, Qu'au-dessus du nĂ©ant un mĂȘme flot d'ivresse Nous soulĂšve enlacĂ©s, Sans regret inutile et sans plaintes amĂšres, Par la rĂ©alitĂ© je me laisse ravir. Non, mon cƓur ne s'est pas jetĂ© sur des chimĂšres Il sait oĂč s'assouvir. Qu'ai-je affaire vraiment de votre lĂ -haut morne, Moi qui ne suis qu'Ă©lan, que tendresse et transports ? Mon ciel est ici-bas, grand ouvert et sans borne ; Je m'y lance, Ăąme et corps. Durer n'est rien. Nature, ĂŽ crĂ©atrice, ĂŽ mĂšre ! Quand sous ton Ɠil divin un couple s'est uni, Qu'importe Ă  leur amour qu'il se sache Ă©phĂ©mĂšre S'il se sent infini ? C'est une voluptĂ©, mais terrible et sublime, De jeter dans le vide un regard Ă©perdu, Et l'on s'Ă©treint plus fort lorsque sur un abĂźme On se voit suspendu. Quand la Mort serait lĂ , quand l'attache invisible Soudain se dĂ©lierait qui nous retient encor, Et quand je sentirais dans une angoisse horrible M'Ă©chapper mon trĂ©sor, Je ne faiblirais pas. Fort de ma douleur mĂȘme, Tout entier Ă  l'adieu qui va nous sĂ©parer, J'aurais assez d'amour en cet instant suprĂȘme Pour ne rien d’un Amant PoĂšmes de Louise Ackermann Citations de Louise AckermannPlus sur ce poĂšme Commenter le poĂšme Imprimer le poĂšme Envoyer Ă  un ami Voter pour ce poĂšme 1544 votes<23456Les poĂšmes A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y ZLes poĂštes A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

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